Une élève m’a posé la question et j’ai dit « Plein de choses! » Je suis rendue que je peux être heureuse autant à faire des choses que j’aime comme mes passe-temps, un bon repas, être en famille, que des choses que j’aime moins comme le ménage (mon truc c’est de voir la maison comme un être vivant, un lieu sacré, qui adore les soins de nettoyage que je lui prodigue 🙂 )!
Choisir d’être heureuse…
Si on fait un travail alimentaire, je pense que c’est important de se l’approprier comme un choix (même si on pense qu’on a pas le choix). J’ai fait le choix d’être heureuse après plusieurs années de crise existentielle. Enseigner le yoga et faire de la traduction à mon compte au lieu de travailler dans un bureau fut un choix aussi et j’ai eu la chance d’être soutenue par mon conjoint dans cette décision. C’est exigeant, on porte tous les chapeaux (admin et employé!); le yoga est un engagement, un mode de vie, on ne peut pas enseigner ce qu’on ne met pas en pratique! Aussi, si je manque un cours ou un appel pour une traduction, je ne suis pas payée. D’un autre côté, je fais mon horaire et je vois tout le bien que le yoga fait aux élèves et cela ça n’a pas de prix!
Les joies spontanées
Plus on est heureux, plus on voit des choses qui nous rendent heureux comme de voir des personnes qui ne se connaissent pas partager une blague ou s’entre-aider, ou de percevoir le parfum de la terre au printemps! Maintenant, des fois, la joie est sans raison. Tout à coup je déborde de joie tout en étant très consciente du moment présent et ancrée. Est-ce une onde de Joie qui me traverse? ou un ange qui me touche l’épaule? Ou est-ce ananda, un rayon de soleil du fond de mon être?
Le bonheur selon le yoga
Dans les Yoga Sutras de Patanjali, on dit qu’il y a 4 mots pour le bonheur en sanskrit : Sukha, Santosha, Mudita et Ananda. Chacun est une facette ou profondeur du bonheur.
Sukha signifie la facilité, l’aisance, le sentiment plaisant. C’est un degré de bonheur qu’on ressent lorsqu’on est dans notre zone de confort, lorsque les choses se passent comme on veut ou comme on aime. Évidemment, c’est un bonheur éphémère puisque la vie est imprévisible et ne se passe pas toujours comme on veut. Si notre bonheur dépend des facteurs extérieurs (le beau temps, le souper parfait, zéro trafic, etc.), difficile de se sentir vraiment heureux!
Pour pallier à ceci, les sages ont défini Santosha, le contentement. Il s’agit d’accepter ce que la vie nous présente, d’avoir Confiance en la Vie. La pratique du contentement amène un bonheur plus permanent, moins dépendant des circonstances extérieures. Ça demande de la créativité, mais ça en vaut l’effort pour tout le bien que ça fait pour notre santé mentale et relationnelle! Il pleut? On fait le picnic à l’intérieur et on est heureux pour les plantes. On a acheté la mauvaise sorte de légume? On change de recette! Trafic? On ne peut que patienter, donc écouter la radio ou un livre audio, respirer… Attention, ce n’est pas un état passif, si quelque chose nous déplaît on agit, mais sans dramatiser.
À force de pratiquer Santosha, tôt ou tard un sentiment plus profond surgit, Mudita, « la joie sacrée, la joie bienveillante et altruiste qui se réjouit du bonheur et des succès des autres » (wikipédia). On devient capable de voir la Beauté partout et de ressentir l’exaltation et l’équanimité. On cultive mudita avec la pratique de la gratitude, le chant et la méditation, qui sont des clés pour ouvrir notre cœur spirituel, siège de la compassion, l’amour inconditionnel, la générosité, le respect, le pardon et l’harmonie.
Lorsque mudita rempli tout notre être, nous baignons dans un état de grâce, de béatitude appelé Ananda. Fait intéressant, selon le yoga le corps humain est fait de 5 couches inter-reliées et la plus profonde couche est ananda-maya-kosha, le corps de béatitude. Ainsi selon le yoga, le bonheur est au plus profond de chacun, brillant comme un soleil!
Cultiver le bonheur profond
C’est pour cela qu’on voit des gens capables de sourire, de blaguer, de s’entraider malgré l’adversité. Le bonheur véritable ne se trouve pas dans les catalogues ni dans la perfection, il est en nous!
Chacun doit trouver la ou les pratiques méditatives qui calment son mental (randonnée en forêt, peinture, yoga, tai ch’i, qi gong, tricot, etc.) et qui l’aident à se centrer, se ressourcer, se reconnecter à son monde intérieure lumineux, au moment présent imprégnée d’amour, de joie, de paix et de lumière.
Si vous êtes dans une situation difficile, entourez-vous de soutien et persévérez. Soyez doux/douce avec vous-même. Ça peut prendre du temps comme ça peut arriver spontanément, les nuages partiront et vous vous sentirez plus léger. Un pas à la fois, tout est possible! Gardez espoir.
Namaste
Jennifer
Source : La partie ‘Le bonheur selon le yoga’ est inspiré de l’article ‘Joy Story’ du Yoga Journal https://www.yogajournal.com/yoga-101/joy-story.
Tu peux partager cet article en respectant de citer que c’est écrit par Jennifer Sunde sur le blog https://wordpress.com/post/jenyogaintegral.wordpress.com/1360
Merci Jennifer
Nos rencontres sont une source d’inspiration et un beau moment dans nos semaines intenses.
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Merci!! C’est réciproque!
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